On rentrera très vite dans le vif du sujet. Les premier CP seront posés dans ce que nous appelons dans l’organisation, « l’enfer des Gazelles ». Il se dit que les cartes du secteur ont surement été dressées … ben on ne sait pas comment … Alors ce relief, il n’y est pas. Celui-ci est sur la carte mais on saurait le passer en trottinette. On ne peut tout anticiper sur le terrain et on ne sait se positionner sur la carte. C’est ainsi. La difficulté est aussi là, savoir improviser et tirer profit des certitudes entre ce qu’on lit et ce qu’on voit.
Ensuite ce sera la sortie de ce dédale (plus ou moins tard) pour rouler sur des plaines qui semblent s’étendre sans fin, les caps vont s’allonger et il faudra espérer que le vent ne soit pas de la partie pour rendre la reconnaissance des reliefs plus délicates.
Le soir ce sera une première nuit sans l’agitation du bivouac. Juste le frémissement du vent sur la toile de tente !
Deuxième journée de l’étape 4. Ici c’est mélange d’ocre, de rouge, de gris, de noir et même de vert qui parsème la plaine d’Hassi Bou Haïara. Et puis il y a à l’Est, le rose des falaises et le jaune de dunes qui coulent.
D’un côté un oued qui attire le sable comme un aimant. De l’autre un paysage de « tagines » et de montagnes déchiquetées. Terrain de jeu idéal pour les gazelles. Les caps sont tendus et les reliefs ardus. Il faudra batailler toute la journée pour ne pas perdre le cap et arriver à s’extraire sans déboire du sable et des cailloux.
Au fil de cette seconde journée, les parcours se recentreront pour converger vers le cirque de Tafenna pour rejoindre le bivouac d’Oulad Driss. Confort du bivouac ce soir pour une étape plaine de sable et de poussière demain.