Un prologue en guise de mise en jambes
17 AVRIL | DAR KAOUA - DAR KAOUA
Prologue
Après avoir découvert le bivouac qui leur servira de lieu de vie le temps du rallye, les équipages ont pris le départ du prologue. Une journée qui ne compte pas pour le classement mais qui leur a permis de se familiariser avec le terrain.
Pas le temps de découvrir le bivouac, les Gazelles foncent s’installer sur les tables de la tente restaurant et du bar pour tracer leurs points du prologue. Les choses sérieuses commencent d’emblée ! Et, forcément, la concentration est de mise. « On est les premières sur la ligne de départ donc on n’a pas intérêt à traîner », explique Estelle, de la team 119 ( Carine CECCALDI / Audrey FAIVRE - STATION D\'ISOLA 2000 - COMMUNE ISOLA). « C’est un mélange de plein d’émotions : du stress mais aussi la hâte de pouvoir enfin s’élancer », raconte, de son côté, Marine, de l’équipage 154 ( Marie-pierre MONBEL GALINDO / Marine DANGLA PEREDES - ). « On attendait ce prologue avec impatience », renchérit sa coéquipière Marie-Pierre.
Avant de partir, les 198 équipages se retrouvent toutes sous la tente restaurant pour la première fois. Avec des Gazelles âgées de 21 ans à 67 ans, la moyenne d’âge sur cette 33e édition est de 44 ans. 17 nationalités sont cette année en lice : de l’Allemagne aux Etats-Unis, en passant par le Japon ou encore les Seychelles. Pour encourager les équipages, Dominique lance : « je vous souhaite de rêver, de résister et de ne surtout pas renoncer ». Après ces encouragements, les Gazelles se prennent dans les bras les unes les autres. L’émotion est au rendez-vous et plusieurs participantes sont en larmes. « On réalise que ça y est, on part vraiment ! », confie Camille, de la team 212 ( Camille RUDLOFF / Lili BERNHART - VODIFF).
Ludovic, le directeur sportif du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc donne son premier briefing pour expliquer l’enjeu de cette journée de prologue, qui va servir de mise en jambe à la veille de la première étape. Le classement du jour ne compte pas, autant en profiter ! « Je vous souhaite beaucoup de courage et de détermination. Vous ne jouez pas votre vie, vous venez aussi pour prendre beaucoup de plaisir », rappelle Marina. Le départ du prologue est ensuite donné par Mustapha Belkhir, le responsable commercial d’Afriquia, partenaire du rallye qui distribue d’ailleurs des tote-bag et des gourdes aux équipages. Sur la ligne de départ, les équipages s’encouragent les uns les autres. « Bravo les filles », lancent certaines.
Rapidement sur le tracé du prologue se dresse un cordon de petites dunettes qui oblige les Gazelles à dégonfler pour accéder à la première balise sur 4 prévues pour cette demi-journée. Les copilotes sont aussi très vite mises à contribution pour indiquer le bon cap à suivre comme Hélène, de l’équipage 137 ( Lila SIMONIN / Hélène COQUET-MAHIEU - Eurice), qui guide sa fille Lila pour une descente un peu difficile. Si ces anciennes Gazelles sont des habituées, d’autres, en revanche, découvrent la réalité du terrain. « Ça fait drôle de mettre les enseignements du stage de navigation en pratique », s’amuse Aurélie, de la team 129 ( Aurelie DELETRAZ / Estelle RAMPON - FormaSup ARL).
« Une bonne journée pour se mettre dans le bain ! »
Une journée de mise en jambe ne serait pas la même si les équipages ne découvraient pas également les joies du tankage (également appelé « ensablage »). Marjorie et Andréa, de l’équipage 261 ( Marjorie POLI / Andrea GIL - Aéroport Nice Cote d\'Azur), se retrouvent ainsi bloquées sur une dunette et sortent les plaques de désensablage mais Aurore et Emilie, de la team 249 ( Aurore MEYRIEUX / Emilie BUTIN - Garage Carrot Meyrieux) arrivent rapidement pour leur offrir leur aide. « En plus c’est les copines », s’exclament les Gazelles. Quelques minutes seulement plus tard, c’est Aurélie et Sandra, de l’équipage 248 ( Sandra MATHOREL / Aurelie CATTANEO - Domaine Bizot Vosne-Romanée), qui s’arrêtent pour vérifier que tout va bien. Ce seront finalement elles qui permettront à Marjorie et Andréa de sortir. Une fois la manœuvre terminée, les Gazelles se prennent dans les bras pour se remercier !
À mi-parcours, Lauranne et Valérie, de la team 30 ( Valérie BERNARD / Lauranne DAVID-BERNARD ), sont satisfaites de leur début de prologue. « On reprend nos marques car cette année on est en SSV. On découvre donc un nouveau fonctionnement », détaille Valérie, ravie de pouvoir à nouveau partager « un moment privilégié entre mère et fille ». « On s’en sort bien et on n’a pas beaucoup de kilomètres en trop », se félicite, de son côté Virginie, de l’équipage 142 ( Virginie BERNARDIN STADLER / Julie LEMAIRE - UNEC). « C’est notre deuxième participation donc on a moins peur ! C’est pas une découverte donc c’est moins impressionnant », ajoute sa coéquipière Julie, contente de voir les « réflexes revenir ».
Les balises s’enchaînent avec plus ou moins de difficultés mais, au final, les Gazelles sont plutôt satisfaites. « C’était une bonne journée pour se mettre dans le bain ! On a hâte d’être à demain », lance Marion, de la team 174 ( Marion MOUTIERS / Muriel SACHETAT - PIERRE LABOISSE). Une fois la ligne d’arrivée passée, les équipages remettent leur feuille de pointage au classement, comme ils le feront désormais chaque soir. Les organisateurs qui s’en occupent leur donnent les pénalités retenues, c’est ensuite ce qui détermine le classement, ainsi que la grille de départ du lendemain.
Le retour au bivouac est aussi synonyme de remise des téléphones portables, appareils photos et autre matériels interdits par le règlement sportif. Sur le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc, les participantes n’ont pas droit au GPS puisque la navigation se fait à l’ancienne, c’est pourquoi elles doivent se séparer de leurs portables pour les huit prochains jours. « J’ai hâte », raconte Jessy, de l’équipage 125, qui ajoute : « On vient là pour déconnecter. On est sollicitées toute l’année et on n’a pas beaucoup l’occasion de tout couper dans la vie, il faut en profiter ». Malgré l’absence de téléphones, les Gazelles seront cependant toujours joignables puisqu’elles pourront récupérer, chaque soir, les messages envoyés par leurs proches à la tente mail. Des ordinateurs sont également à leur disposition pour y répondre.
Des challenges différents
En plus des podiums des différentes catégories, les équipages peuvent prétendre à d’autres titres avec le Challenge Beauty Car by Cawé et le Challenge Première Participation. Comme son nom l’indique, ce dernier récompense les Gazelles, dont c’est la première participation au rallye et qui auront parcouru le moins de kilomètres à l’issue des huit jours de courses par rapport au kilométrage idéal.
Le challenge Beauty Car est, quant à lui, remis à la plus belle voiture du rallye par le partenaire Cawé. L’équipage gagnant remporte 8.000 euros de remise sur ses droits d’inscription à la prochaine édition du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. La tâche risque d’être difficile au regard des nombreux covering, tous plus beaux les uns que les autres !
Le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc étant un événement solidaire, un prix spécial vient récompenser les Gazelles engagées qui décident de participer pour promouvoir une association caritative qu’elles soutiennent. Un jury composé des membres du comité RSE du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc votera pour le meilleur projet associatif et Maïenga remettra un chèque de 10.000 euros aux Gazelles pour réaliser le projet de leur association.
