Plusieurs difficultés au menu de la première étape des Gazelles

Finie la découverte, désormais les kilomètres comptent pour le classement et la concentration est donc de mise en ce départ d’étape 1, donné par Ludivine Bourqui, cheffe de produit chez Bosch Car Service. Un chèche au couleurs de la marque est d’ailleurs distribué aux Gazelles pour l’occasion. Sur la ligne de départ, les équipages sont motivés ! « On est en pleine forme », souligne Danielle, de la team 117 ( DANIELLE BRIDIER / NATHALIE DRAPEAU - JOA CASINO FOURAS LES BAINS), qui se dit « prête à jardiner ». La difficulté du jour est en effet de garder le cap sur de longues distances avec peu de reliefs pour se repérer.

« On va passer de la théorie à la pratique », s’enthousiasme Anne-Sophie, de l’équipage 260 ( Anne-Sophie BOURGAIN / Perrine BOURGAIN - LE TERMINUS). « On va prendre le temps, c’est pas un rallye de vitesse, c’est l’avantage ! », souligne la Gazelle. Pour Annabelle et Tiphaine, de la team 176 ( Tiphaine LéON-DUFOUR / Annabelle MOREAU - João Portugal Ramos Wines), l’objectif du jour est de rentrer avant le coucher de soleil. Et pour cela, elles ont une stratégie : « garder notre calme ». « C’est hyper important pour ne pas faire d’erreurs », insistent les Gazelles.

Les deux premières balises sont automatiques et les équipages ne découvrent le terrain du jour qu’à leur arrivée en balise 3. Rapidement, un passage d’herbes à chameaux réserve quelques sueurs froides aux Gazelles. Elles sont d’ailleurs plusieurs à s’ensabler. Ça n’est pas le cas, en revanche, pour Anaïs et Catherine, de l’équipage 136 ( Anaïs MILLET / Catherine PHILIPPART - R\'Sud medical). Leur technique ? « On suit les crottes de dromadaires pour avancer ». Heidi et Véronique, de la team 177 ( Véronique GIANADDA COUASNON / Heïdi DERRADJI - Etude CG Partners), tentent, elles, de passer sans dégonfler mais ça ne passe pas… Heureusement, elles peuvent compter sur l’aide précieuse de l’équipage 170 ( SANDRINE LODE / ISABELLE CLERJAUD - SARL PATRICK DUPUY). Valérie, commissaire de course, rassure les Gazelles un peu déçues. « Allez, on ne lâche rien ! », encourage-t-elle.

La chaleur complique l’étape

La journée s’annonce longue avec neuf balises disséminées sur un immense reg, un plateau pierreux roulant. L’immense plateau sème le doute parmi les équipages dont les parcours diffèrent. Catherine et Nathalie, de la team 208 ( Catherine SCHULTZ LEROY / Nathalie SABRI - Conseil Naional de l\'ordre des Experts-Compatbles), poussent ainsi un cri de soulagement en découvrant que le checkpoint trouvé est bien sur leur tracé. Malheureusement, à l’arrivée en balise 5, c’est la douche froide pour Jessica et Melissa, de l’équipage 38 ( Melissa PICARD ALLARD / Jessica GODON - BLONDIN FORTIN ET ASSOCIÉS), qui n’ont pas trouvé le quatrième checkpoint et doivent donc rebrousser chemin.

Le soulagement est toutefois au programme pour Karine et Valérie, de la team 180 ( Karine FAUCHER / Valérie DEBOST ). « Aujourd’hui, on trouve tout et tout de suite ! », se félicitent les Gazelles. Après un prologue difficile, elles se disent « ravies de leur journée ». « Au début de l’étape on s’était dit qu’on ne ferait que trois balises mais finalement on s’est prises au jeu et on espère désormais faire les neuf du jour », confient-elles. « Bon courage les Gazelles », tente de motiver Mustapha, le pointeur. Sylvie et Marie, de l’équipage 186 ( Sylvie DUSSERRE-BRESSON / Marie MARTIN - PLAGNOL NETOYAGE), marquent leur joie en entamant quelques pas de danse.

La chaleur monte et représente une difficulté supplémentaire pour les équipages car le peu de relief visible se retrouve écrasé. Certaines balises donnent d’ailleurs du fil à retordre aux équipages, obligés de sortir de leurs voitures pour essayer d’apercevoir, au loin, le graal, c’est-à-dire le drapeau rouge symbolisant la précieuse balise. À cause de la chaleur, un fusible de l’équipage 32 se retrouve fondu, entraînant un dysfonctionnement de leur ventilateur. Betty, de la team 39 et Axelle, de l’équipage 40, viennent à la rescousse de Fanette et Vanessa, qui sont soulagées de pouvoir repartir.

Les erreurs de parcours se multiplient. Nombreuses sont les Gazelles à chercher la balise de leur parcours sans toutefois la trouver, ce qu’on appelle du « jardinage » ou encore du « grenouillage » dans la jargon du rallye et qui signifie que les équipages ont tourné autour de leur checkpoint sans le trouver.

Rentrer au bivouac avant la tombée de la nuit

Certaines arrivent ainsi un peu par hasard au bon checkpoint. Pour savoir où elles sont, les Gazelles n’ont parfois pas le choix : elles doivent se faire confiance et ne pas se laisser influencer par un drapeau rouge au loin. La journée est difficile pour Amélie et Alexandra, de l’équipage 257 ( Alexandra LAPLACE / Amélie RICHIER - ). À 15h55, les Gazelles n’ont toujours pas trouvé leur balise 4, dont l’heure de fermeture est fixée à 16h, ce qui les contraint à rentrer bredouilles au bivouac.

Au fur et à mesure que la journée avance, certains équipages décident de renoncer à valider toutes les balises de la première étape avec un objectif : rentrer au bivouac avant la tombée de la nuit. En balise 6, malgré un premier CP trouvé tardivement, Elodie et Morgane, de l’équipage 194 ( Elodie PIERRON / Morgane ROSSINI - BERTOLIT), tracent leurs caps en direction des checkpoints 7 et 8 avec un credo : « on verra bien ». Les Gazelles se laissent jusqu’à 18h pour trouver les dernières balises et prendre ensuite la direction du bivouac. « On a décapé pour rester dans l’oued et on a réussi à trouver la balise 6 », se réjouissent, quant à elles, Clémence et Marie, de la team 234 ( MARIE LEGOUHY / CLEMENCE HUYGHE - GARAGE TECHNOLAND).

La fin de cette première étape oblige les équipages à prendre des pistes qui les amènent au beau milieu des montagnes, dans un décor qui rappelle le Texas américain. Si les Gazelles ne veulent pas tarder pour retrouver le bivouac c’est aussi parce que, pour l’étape 2, elles ont rendez-vous dans les dunes de l’erg Chebbi (également appelées dunes de Merzouga), une étape autant attendue que redoutée…