À Merzouga, les Gazelles dépassent leurs limites avec fierté
RALLYE AÏCHA DES GAZELLES 2024
Étape 2
Du sable, de la chaleur et des tankages… La journée des équipages était particulièrement chargée pour leur deuxième étape dans les dunes de Merzouga ! Face aux difficultés, les Gazelles ont heureusement pu compter les unes sur les autres.
Rouler au beau milieu des dunes : certaines en ont rêvé tandis que d’autres, au contraire, en ont des sueurs froides ! En ce matin de deuxième étape, pas le temps toutefois de tergiverser puisque, qu’elles le veuillent ou non les Gazelles vont devoir se frotter aux dunes de Merzouga. Pour ce faire, elles ont le choix entre trois parcours : le X, le Y ou le Z. Le premier est le plus difficile, tandis que le Y est considéré d’un niveau « intermédiaire ». Quant au Z, il est plus facile. Les crossovers et les véhicules électriques ont, quant à eux, un tracé à part, dans le sable mais d’un niveau adapté à leurs véhicules.
« On n’a jamais fait de dunes de notre vie, on commence par les Y, on fera les X la prochaine fois », lancent Angélique et Elsa, de la team 198 ( Angélique AMAIL - PALANDRE / Elsa VESSILLER), au pied des fameuses dunes de l’erg Chebbi (l’autre nom de Merzouga). « Aujourd’hui, le mot d’ordre c’est surf ! », s’amuse Elsa, alors qu’elle dégonfle ses pneus pour « gagner en adhérence ». Maelly et Juliette, de l’équipage 178 ( Juliette LABAYE / Maelly VERICEL ), sont en plein doute. Juliette n’ayant jamais roulé dans les dunes, elle préfèrerait se lancer en Y, tandis que Maelly n’en est pas à sa première fois et souhaite tenter les X. La Gazelle a d’ailleurs déjà une stratégie bien rôdée : « quand les dunes sont striées et plus foncées, ça veut dire que c’est plus dur et donc porteur ». Son discours finit par convaincre sa coéquipière.
Une étape particulièrement physique
« Quitte à se planter, autant le faire avec panache », ironise Alice, de la team 253 ( Alice DUPONT / Emilie BOEUF - Digit\'Hall). « Même si on devait rater les trois dernières balises du parcours X, on aurait autant de points qu’en faisant les balises Y », souligne la Gazelle. Si elles n’ont jamais conduit dans le sable, les deux pompiers ont l’habitude de la conduite tout terrain et misent sur le peu de kilomètres entre les différentes balises. « Inch’allah ça passera ! », concluent les participantes avant de s’élancer. « C’est l’univers qui a choisi car on hésitait entre les parcours X et Y et on s’est dit que la première balise qu’on trouverait déterminerait la suite de notre parcours », glissent Hermine et Julie, de l’équipage 233 ( Hermine HOMMET / Julie LAHAYE-VERHOEVEN - LE HUB).
Rapidement, les navigatrices sortent des véhicules pour guider leurs pilotes. En effet, si la pilote doit faire preuve d’une maîtrise du volant à toute épreuve, c’est à la copilote d’ouvrir la voie et d’évaluer le terrain… à pied ! Certaines parcourent ainsi souvent plusieurs centaines de mètres pour vérifier que le 4×4 peut passer. C’est définitivement une épreuve sportive complète pour les équipages dont la difficulté du jour est accentuée par la chaleur. « J’aimerais bien savoir combien de kilomètres j’ai pu faire aujourd’hui », souligne Marie, de la team 186 ( Sylvie DUSSERRE-BRESSON / Marie MARTIN - PLAGNOL NETOYAGE). À mesure que le soleil monte, le relief s’estompe et rend la navigation autant que le pilotage particulièrement difficiles.
Et qui dit difficulté, dit aussi « tankage » ! Et cela ne manque pas, peu importe le parcours choisi par les Gazelles. Heureusement, la solidarité est de mise et permet aux équipages de ne pas rester ensablés trop longtemps et de prendre, aussi, du plaisir. « C’est beau ! », s’enthousiasme Valérie, de l’équipage 30 ( Valérie BERNARD / Lauranne DAVID-BERNARD ), avant d’ajouter : « dans le sable c’est que du bonheur ! ». « C’est du pur kiffe », renchérit Marie-Laure, de la team 28 ( Marie-laure GRIVAUD / Sarah ALPHONSE - AMAZONES GUADELOUPES). Pour marquer leur joie, les Gazelles entament d’ailleurs une danse de la joie à plusieurs équipages. Les 14 équipages de la catégorie SSV sont particulièrement soudés, cette étape l’illustre parfaitement.
La fierté dans le sourire des Gazelles
Si les difficultés sont bien présentes, les émotions le sont également ! L’arrivée au CP3 est une victoire particulière pour Vanessa et Fanette, de l’équipage 32 ( VANESSA PAILLET / FANETTE CADOU - INNOV CONCEPT CAR), et pour cause ! « La première fois, notre voiture avait lâché avant l’étape des dunes et la deuxième fois la troisième balise avait fermé sous nos yeux », confient les Gazelles qui se réjouissent : « on a brisé la malédiction ! ». La malédiction est également derrière Sylvie et Marie, de la team 186 ( Sylvie DUSSERRE-BRESSON / Marie MARTIN - PLAGNOL NETOYAGE): « On avait galéré l’an dernier, là on tient notre revanche ! ».
À l’heure du déjeuner, Caroline et Fikria, de l’équipage 188 ( FIKRIA FIKRI / CAROLINE PERREU), font le point sur leur début de parcours. « On est fières de nous. La première fois, on avait fait les Y et comme on est aussi ici pour dépasser nos limites, cette fois-ci on a décidé de prendre les X », confient-elles, très émues. « Je ne pensais pas être capable de faire ça. C’est beau de voir de quoi on est capables », glisse Zineb, de la team 214 ( Jihane BOUDJEMAA / Zineb ABIDI - INS VIDEO).
Les différents cris de joie illustrent cette fameuse fierté, notamment en balise 4. « On l’a eue », s’écrient Virginie et Julie, de la team 142 ( Virginie BERNARDIN STADLER / Julie LEMAIRE - UNEC). Les équipages 119, 171 et 204 se tombent dans les bras, submergées par l’émotion après avoir eu du mal à parvenir à la bonne balise. Elles accueillent chaleureusement les Gazelles de la team 225 ( Aurélie NADEAU / Sarah FESSEAU - IOLéron Benoit Guitton), qui arrive peu de temps après. Une arrivée limite puisqu’il est alors 16h55 et que le checkpoint ferme à 17h. « Quand on veut, on peut, on est vraiment fières de nous ! », insistent Sarah et Aurélie. Dans les toutes dernières minutes, les équipages se succèdent mais Annabelle et Tiphaine arrivent malheureusement trop tard. « Bon, on a réussi à arriver là, c’est déjà bien », relativise Annabelle. De retour au bivouac, les sourires des Gazelles traduisent leur bonheur d’avoir réussi à se dépasser après cette journée marquée par une belle solidarité.