Michelle et Christine, les inspirantes

L’une est brésilienne, l’autre française. Deux femmes, deux cultures et en commun l’amour du travail bien fait.

Jamais elle n’oubliera le jour où elle a décidé de partir. En 2021, Michelle accompagne son amie Christine sur la ligne de départ du RAG. « Je regardais le bateau quitter le port de Nice. Je voyais toutes ces femmes de tous âges et tous horizons. Cette énergie ! Je me rappelle cette petite flamme en moi et je me suis jurée d’embarquer ». Promesse tenue cette année pour la brésilienne de 44 ans qui porte en bandeau dans les cheveux les couleurs de son pays. À ses côtés, Christine, 60 ans, ne boude pas son plaisir de retrouver le désert pour la seconde fois au sein de la team 126.

S’appliquer

Les deux femmes se connaissent depuis une quinzaine d’années. « Mon mari est footballeur professionnel. J’ai rencontré Christine dans son club, en Bourgogne. À notre arrivée, elle nous a aidé à nous installer et à surmonter quelques galères administratives. C’est aussi elle qui m’a emmenée découvrir les grandes villes d’Europe, c’était déjà l’aventure », se souvient Michelle. Fonctionnaire dans une mission qui s’occupe de l’inclusion des enfants en situation de handicap, la brésilienne partage avec son amie chirurgienne dentiste le goût du travail bien fait. Poser les points, prendre soin de la voiture et faire le mieux possible, voilà leurs objectifs. « Le podium, on s’en fiche un peu. Ce qui compte pour nous, c’est de montrer qu’avec de la rigueur et de la volonté, on peut aller jusqu’au bout ».

Inspirer les enfants

Pour les guider, elles peuvent compter sur Simone, leur 4X4. Simone, pour Simone Veil. Un modèle de « survie et de résilience » pour Christine, qui a fait découvrir cette figure emblématique à son amie. Un patronyme choisi avec les enfants dont les prénoms et les petites mains ornent leur véhicule : les deux femmes soutiennent une fédération d’enfants en difficultés. Sans se considérer comme des modèles, les deux amies veulent « inspirer ces gamins, leur transmettre l’envie de bien faire, de donner le meilleur de soi. On veut leur montrer qu’eux aussi peuvent accomplir ce à quoi ils ne sont pas prédestinés ».