Les équipages découvrent avec émotion le travail de la caravane de Cœur de Gazelles

En parallèle du Rallye Aïcha des Gazelles, l’association Cœur de Gazelles a mis en place une caravane médicale qui suivra les différents points de bivouac pour soigner les habitants. Trois points fixes seront installés et une journée sera dédiée à la rencontre des populations nomades.

Avant de découvrir le bivouac et de se lancer dans le prologue, les équipages ont eu la chance de pouvoir voir l’association Cœur de Gazelles en action. Et pour cela direction le village de Tisserdimine ! Les Gazelles arrivent souvent les coffres chargés de dons et s’aident pour décharger, comme Stéphanie et Audrey, de la team 127 ( Audrey MAMET GELLET / Stephanie PIATECKI - --), qui ont amené du matériel médical qu’elles ont acheté mais aussi des chaussures et des vêtement, notamment ceux de leurs enfants. En donnant les peluches de ses filles destinées aux enfants marocains, Stéphanie est particulièrement émue. « Ça nous tenait particulièrement à cœur, on vient aussi au Rallye Aïcha des Gazelles pour ça », souligne la Gazelle. « On se prend une claque en voyant les conditions dans lesquelles vivent les habitants », renchérit Audrey qui insiste : « Ça fait réfléchir ». « Ça fait partie de l’aventure humaine », confie aussi Lucie, de l’équipage 144 ( Lucie LENOIR / Audrey GIN - CESIO). « En tant que mamans, on se projette forcément », rapporte Julie, de la team 300 ( Amandine DELOTTE CARILLO / Julie GABORIEAU - Refactory Flins - Renault Group), elle aussi au bord des larmes, qui ajoute : « On a tendance à être dans notre bulle rallye mais c’est bien aussi de se rendre compte de la réalité. »

Après les dons, les Gazelles découvrent les actions de la caravane de l’association. Les six médecins généralistes permettent de couvrir de nombreuses pathologies en lien avec la pédiatrie, la gynécologie, la gérontologie. En arrivant, les patients sont reçus par un infirmier qui leur soumet un questionnaire avant de les orienter vers le bon spécialiste. « Ils sont parfaits ces infirmiers », félicite Sandrine, de l’équipage 112 ( Gabriela MALCOCI / Sandrine CLAVERI - Ultra Fog), elle-même du métier. Des ophtalmologistes sont aussi présents pour contrôler la vue des patients. « Ici, on offre des lunettes adaptées et pas recyclées. Les verres sont adaptés à la vue de chacun », explique Marina, présidente de Cœur de Gazelles. « Il arrive qu’on envoie des lunettes à posteriori quand on se retrouve avec des visions bien particulières. Un jour on a eu un enfant qui avait -17 », rappelle Caroline, l’une des ophtalmologistes de l’équipe.

« Voir concrètement ce que fait l’association »

« Cet événement n’est pas un simple passage au Maroc mais a un véritable impact », martèle Marina qui illustre l’importance de la caravane médicale : « Ici, il y a un médecin pour 30.000 habitants. Le but du jeu, c’est de voir tous les patients de la région ». Mais la caravane de Cœur de Gazelles ne pourrait pas exister sans le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. « On a besoin de la logistique du rallye pour appuyer notre action », détaille la présidente de l’association. Pour Frédérique et Yasmina, de la team 247 ( Frédérique PICALLO / Yasmina JAOUHER - LE JARDIN DES DOUARS), cette découverte se sentent particulièrement concernées car elles vivent au Maroc. Yasmina est d’ailleurs infirmière et a réussi à faire venir 500 boîtes de médicaments en coordination avec Khalid, le pharmacien de Cœur de Gazelles pour fournir des traitements adaptés aux besoins de l’équipe. « C’est très émouvant de voir concrètement ce que fait l’association », raconte Yasmina qui « suit le travail de la caravane depuis dix ans ».

Après avoir abandonné en cours de rallye, Laetitia, de l’équipage 111 ( Sandrine CHEVALLIER / Laëtitia MONTI - Rando4x4Corse), avait eu la chance de passer une journée aux côtés de la caravane l’an dernier déjà et pour elle, impossible de ne pas revenir voir l’association. « Cœur de Gazelles, c’est ce qui m’a portée pendant toute mon année de préparation », relate la Gazelle. Avec sa coéquipière Sandrine, elles ont fait un chèque de 300 euros à l’association qui permettra de suivre trois patients pendant toute une année. « Il faut vraiment les aider, c’est important », insistent les Gazelles qui concluent : « ils font un travail difficile mais les résultats sont magiques ». « Quand vous aurez des moments de stress sur le terrain ou que vous serez peut-être découragées, repensez à Cœur de Gazelles, ça vous aidera à relativiser », lance Marina aux Gazelles, toutes touchées après cette matinée auprès de l’association. Désormais c’est au bivouac que les attendent de nouvelles émotions !