Fanette et Vanessa, les mariées du désert

C’est une vieille histoire de garçon qui aurait pu mal se terminer. Au lieu de ça, les deux femmes se sont trouvées. Et se retrouvent une nouvelle fois en plein désert.

« Au départ, c’était pas gagné : au collège on a eu, tour à tour, le même petit copain. Je résume parce que c’est un peu plus compliqué que ça. Mais cette histoire nous a permis de nous rencontrer ». Depuis, les « meilleures ennemies » sont devenues « deux âmes sœur ». Un mariage d’amitié en quelque sorte qui dure depuis plus de trente ans et qui amène Fanette et Vanessa de la team 32a partager le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc pour la troisième fois. Avec cette année un nouveau défi pour les vendéennes, celle du rallye en buggy.

Une conduite en souplesse

«  La première fois, on a terminé hors classement. Le RAG a été compliqué…  », avoue Fanette, 46 ans. La faute à un 4×4 cassé qui a empêché les filles d’aller au bout de l’aventure. «  La deuxième édition s’est bien passée, on était bien plus détendues et la voiture a tenu. Cette année, on s’est dit, pourquoi pas essayer autre chose, pour varier les plaisirs !  ». Au volant, Vanessa, 44 ans, décrit en ce premier jour de prologue la sensation de passer les obstacles plus facilement. «  Avant, c’était le 4×4 qui nous emmenait. Là j’ai l’impression de mieux maîtriser la conduite. Le véhicule est plus léger, c’est comme si j’enroulais le sol. C’est très agréable ». Seul inconvénient pour l’équipe, le manque de place. Mais conduire plus léger, c’est aussi voyager moins chargées !

Associées à la vie, au désert

Associées depuis onze ans dans une entreprise de décoration et d’événementiel spécialisée dans les mariages, ces deux blondes pétillantes ont fait de leur amitié leur force pour aller jusqu’au bout du désert. «  Travailler ensemble, c’est connaître les atouts et les faiblesses de l’autre. On sait comment chacune va réagir en cas de stress. Ça permet d’éviter les clash et de prendre du plaisir. Cette aventure reste un jeu ». Un jeu qui met tout de même les cœurs à nu. Depuis qu’elles viennent au Maroc, la comparaison leur est apparue comme une évidence. «  On reçoit énormément de messages de nos proches, pour nous dire qu’ils sont fiers, qu’ils nous aiment. L’aventure décuple les émotions, comme dans les mariages que l’on organise finalement !  » A la vie ou dans le désert, cette union là c’est sûr est faite pour durer.