Christine, la première des mousquetaires
RALLYE AÏCHA DES GAZELLES 2024
Autour du Rallye
Ancienne Gazelle, la francilienne a troqué ses cartes et sa boussole pour passer côté organisation. Et rejoindre avec bonheur l’équipe de l’ouverture.
Elles sont rares les odeurs de parfum sur le rallye. Sauf si vous croisez Christine. À presque soixante ans, cette pétillante blonde, responsable communication chez L’Oréal, ne part jamais sans son produit fétiche : une petite fiole de fleur d’oranger. Coquette la Gazelle ? L’un n’empêche pas l’autre ! Surtout quand on 17 RAG d’affilé à son compteur, douze en compétitrice dont plusieurs années parmi les mieux classées et cinq en organisatrice. « Lors de ma dernière compétition en 2018, on m’a proposé de former les participantes aux stages de pilotage. J’y ai pris goût et j’en ai profité pour continuer l’aventure et changer de rôle en rejoignant l’organisation ». Christine fait désormais partie du groupe de l’ouverture . Pilotes, navigants ou pointeurs – en tout une cinquantaine de personnes chargée de poser les balises en amont de la course.
Transmettre et partager
La pilote s’est prise au jeu. « J’aime former et transmettre ce que j’ai appris pendant ces années sur le terrain. On crée une relation privilégiée avec les filles et aussi avec les collègues ». À son poste, Christine est à la tête d’une équipe de quatre, « la patronne de quatre mecs, mes quatre mousquetaires » comme elle s’amuse à les appeler. Pour quadriller le désert de balises, les ouvreurs partent tôt et dorment parfois sur le terrain. « Tu prends ta douche derrière un arbre, où il n’y a personne, tu profites des plus belles tables du monde au coucher du soleil, à la lueur du feu de camp… C’est magique, beaucoup plus intimiste que l’ambiance du bivouac. J’apprécie cet équilibre entre les deux ».
Esprit de famille
Chaque année, l’ouvreuse retrouve aussi avec bonheur son équipe de pointeurs marocain, qui relèvent le passage des équipages aux différents check-point. « On a créé une vraie relation, sur le terrain, on prend le temps de discuter. C’est un véritable esprit de famille ». Une famille qui n’a cessé de s’agrandir. À ses débuts en 2007, elles n’étaient que 75 équipage à prendre le départ. Aujourd’hui, le RAG en compte deux cent, soit 400 Gazelles à s’élancer sur les pistes marocaines. Si l’ambiance est forcément différente, la course reste pour Christine « riche de rires et de rencontres ». Même après dix sept éditions ? La réponse semble évidente : « Ici je vis pour moi quelque chose qui me passionne. C’est ma bulle d’oxygène ». La Gazelle n’est pas prêt d’arrêter de respirer l’air du désert !