Caroline et Béatrice, l’eau et le feu

On dit que les opposés s’attirent. Ces deux là en sont l’exemple parfait, elles qui se soutiennent depuis plus de dix ans.

« Après la nuit dégueulasse qu’on vient de vivre, je crois que j’aurais été incapable d’assumer le premier marathon ». Au lendemain de la tempête qui a cloué les filles au sol, Caroline et Béatrice ( team 147) se sentent enfin d’attaque. Cette journée de pause, elles l’ont passée à l’hôtel avec un programme plutôt simple : repos, douche et piscine. De quoi repartir pour l’étape marathon de Dar Kaoua la tête et le corps reposés. Une première pour Caroline : « Quand Béatrice a fait son premier RAG, j’ai eu l’impression de le vivre à distance avec elle. Il y a un an et demi, pour mon mariage, elle m’a fait la surprise de me proposer de partir avec elle ». Une autre idée du voyage de noce, le mari en moins !

Rouler pour leur entreprise

Coordinatrice et assistante commerciale chez Euro Diffusion Médicale dans le Val d’Oise, le binôme a bénéficié d’un financement de leur employeur à hauteur de 20 000 euros. De quoi simplifier les recherches de sponsors, qui peuvent être longues et fastidieuses. « Le reste du budget nous a quand même pris du temps. C’est beaucoup de travail et d’investissement, mais si on ne lâche pas, ça paye ». Au volant de leur pick up, on ne peut que les croire quand elles disent être fières de rouler pour leur entreprise. « Nous sommes une cinquantaine à travailler ensemble. Pour notre départ, EDM a offert à nos collègues la possibilité de nous accompagner au départ à Monaco. On s’est senties tellement soutenues par les collègues ! Par contre, clairement, on a pleuré. Sur le bivouac, certaines Gazelles hallucinent de voir le nombre de messages que l’on reçoit ».

L’équilibre des éléments

À voir leur complicité, on devine une équipe soudée, dans la vie comme dans la voiture. Caroline avoue avoir eu quelques appréhensions lors des stages qui précèdent le rallye : « On nous avait dit que les relations pendant la course peuvent se tendre. De prendre deux tentes différentes pour avoir son espace le soir, d’avoir des moments à soi… Une fois la course terminée, certaines filles ne se parlent plus. Mais pour nous, tout est fluide ». Au caractère impétueux de la Gazelle, le calme de Béatrice apaise le duo. « Je me suis demandée si elle allait exploser pendant les épreuves, mais elle gère très bien. On vit tout ensemble et ça fonctionne parfaitement » . Le feu et l’eau ont trouvé leur équilibre.