Eric, l’homme tranquille.

Avec dix Rallyes comme pilote à son actif, le niçois Eric fait partie des figures de l’organisation. De celles sur qui l’on peut compter.

Il énumère ses 4X4 depuis l’achat de son premier, en 2000, « un Nissan Patrol. Je l’avais choisi pour travailler. Depuis, j’aime en changer régulièrement pour tester d’autres sensations ». A 57 ans, Eric est un véritable mordu d’automobile. Une passion qu’il tient de son père, à le regarder bricoler dans le garage familial. « Il avait toujours des idées, il aimait changer le moteur, les pièces de la voiture… ». Le gamin se prend au jeu.

Travail bien fait

« J’ai dit oui de suite, sans savoir vraiment ce que c’était ». En 2014, l’artisan plombier rejoint les équipes du RAG. Dix ans d’adrénaline et une nouvelle famille, celle des pilotes bénévoles. Plus d’une vingtaine sur le rallye qui accompagnent les photographes, les vidéastes et les communicants sur le parcours. Avec son goût du travail bien fait, ce grand échalas d’un mètre quatre vingt six s’est taillé une place à sa mesure. Dans cette corporation soudée, l’entraide est une valeur capitale. « Les conditions sont parfois difficiles. Il y a un devoir d’aider l’autre ». Et les autres justement le lui rendent bien, à l’image de son homonyme, l’autre Eric. « C’est l’un de ceux qui a le sens du travail bien fait. Les pistes sont parfois accidentées, il faut avoir la maîtrise de son véhicule et être le plus doux possible pour les personnes que nous transportons. Surtout, Eric est à l’écoute des autres. Sous ses allures parfois austères, c’est un grand sensible qui prend soin des gens qu’il aime ».

L’aventure en boussole

Chaque année, l’excitation revient. Celle des sensations fortes et de la conduite au milieu du désert. « On se permet d’aller dans des endroits où l’on irait pas seul. Chercher son chemin, conduire au cap en dehors des pistes, c’est excellent. C’est ce qui donne tout le piquant de cette compétition ». Quand il peut, cet amoureux de la nature et des beaux paysages part en raid. Plusieurs jours en autonomie avec d’autres 4X4 en Tunisie, en Algérie ou aux Pays-Baltes. Une organisation de l’eau, des déchets ou des véhicules qui demande une certaine préparation, un côté aventure que le pilote dit apprécier. Surtout, il aime faire découvrir aux autres ces paysages où le 4X4 l’emmène. « Il faut connaître sa voiture à fond, gérer la mécanique, écouter les bruits qui préviennent d’un problème… » Un garçon généreux en somme, qui veille sur ses compères et sur les Gazelles.